Le potager
Soyons honnêtes, le potager n’est pas notre priorité et nous sommes bien loin d’atteindre un genre d’autosuffisance, même si c’est un vrai bonheur d’arracher à la terre petits radis et beaux poireaux. Nous sommes encore très débutants dans cette culture vivrière, et avouons que noter consciencieusement la nature des plantations pour les alterner, comme il faudrait le faire, n'est guère amusant, pas plus que l’attention nécessaire à porter aux amitiés ou inimitiés entre elles. D’autant que la culture en carrés, censée être très productive, s’avère particulièrement compliquée puisqu’il faut combiner les deux, juxtaposition et alternance, un vrai casse-tête ! Et donc inévitablement, il faut bien constater que certains plants de betterave se développent admirablement dans un carré et qu’ils végètent dans un autre alors qu’ils ont été plantés en même temps, dans les mêmes conditions !
Mais pour le moment nous nous en contentons et sommes quand même ravis de déguster notre modeste production...

Lorsque nous sommes arrivés, ce coin du jardin qui avait visiblement servi de potager « classique » était un chaos d’arbres morts plus ou moins couchés par terre, sur un sol dont le moins qu’on puisse dire c’est qu’il n’était pas plat. Des ronces débordaient de la petite cloison grillagée qui le séparait du verger… Il a donc fallu commencer par tout nettoyer, couper, arracher.
Puis nous avons planté dès 2013 deux types de bambous pour nous isoler des voisins : 5 pots de Fargesia Rufa, qui ont gentiment poussé pour se rejoindre et... une modeste jardinière soldée de Pseudosasa Japonica, que nous avons divisée en 3 avant la plantation, mais qui a envahi et débordé les autres en quelques années ! Nous avons tenté l’option petite tranchée (60cm de profondeur ?) pour limiter les dégâts et pour le moment cela a l’air de suffire... jusqu’à quand ?
De l’autre côté, autour du petit muret qui sépare le potager du verger, nous avons installé une bordure de briques en béton pour encadrer les framboisiers d’un côté et planter des vivaces à dominante blanche de l’autre. Plus tard nous avons supprimé le vieux grillage pour rehausser les poteaux en enfilant des tubes carrés bien plus hauts et élégants, juste percés de quelques trous pour enfiler des fers horizontaux. Inspiré d’une cloison admirée au jardin du Cassel. Le résultat a bien plus d’allure que la séparation initiale, qui devait surtout empêcher les poules de s’attaquer aux légumes...
Aux 8 carrés initiaux, se sont rajoutés de plus longs et bas, pour les cultures nécessitant plus de place, comme les fraisiers, pommes de terre ou courges...
Quant aux kiwis, qu’il aurait fallu planter il y a bien longtemps vu le temps qu’ils mettent à fructifier, je crains que nous ayons largement sous-estimé la taille de la pergola nécessaire et il faudra certainement l’agrandir d’ici deux ou trois ans !
Quelques photos...
À l’extrémité du potager, une petite serre permet à la jardinière de conserver au chaud ses travaux de bouturage...